Dans le but de créer un environnement juridique et social favorable pour les personnes LGBTQI en Côte d’Ivoire, l’Organisation non gouvernementale (ONG) ALTERNATIVE CIV, a dans le cadre du projet « Droits Humains » dénommé’’ ZUSAMMEN’’ formé des autorités ministérielles, les acteurs de défenses des droits de l’homme et des organisations de la société civile sur les techniques de lobbying et de plaidoyer basé sur la recherche, la production et l’utilisation de données.
Cet atelier de formation s’est tenu du 16 au 20 Mai 2022 dans un complexe hôtelier de la ville de Yamoussoukro. Selon le Directeur Exécutif CLAVER TOURE initiateur de cette formation, cet atelier a pour finalité la mise en place d’un pool de plaideur.
« Nous avons sélectionné une personne de chaque ministère en lien avec les questions des droits de l’Homme. Il s’agit du ministère de la justice et des droits de l’homme, de l’intérieur et de la sécurité, le ministère de la défense, ministère de la famille, de la femme et de l’enfant, le ministère de la sante, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle. A ces personnes du ministère, nous avons associé la société civile, l’association des femmes juristes de Côte d’Ivoire, Coalition Ivoirienne des défenseurs des Droits de l’Homme, Amnesty Côte d’Ivoire et des organisations identitaires » a-t-il précisé.
Venu spécialement du Burkina Faso pour cette formation, l’expert KABORE SIMON, par ailleurs Directeur Régional du Réseau accès aux médicaments essentiels, a instruit les participants au nombre de 16 sur les techniques de plaidoyer basées sur la recherche, la production et l’utilisation des données. Pendant 05 jour, il a établi les différences entre plaidoyer, lobby et activisme. Pour lui, cette approche « le plaidoyer basé sur les données » vise à modifier des points de vue car les décideurs écoutent plus lorsque des données sont disponibles, aussi de renforcer la crédibilité de l’organisation et de favoriser la conception du politique et programme plus solides.
Cependant, pour que cette intégration soit une réussite, il faut d’abord une analyse situationnelle c’est-à-dire approfondir les connaissances de la problématique ; fixer des objectifs SMART ensuite la mise en œuvre (le réseautage ou les alliés) et enfin le suivi évaluation. « Avec les chiffres on mobilise mieux » a insisté le formateur.
A la fin de la session, les participants ont réaffirmé leur engagement à soutenir ALTERNATIVE pour la réussite de cette mission.
La Côte d’Ivoire a ratifié les principales conventions internationales relatives aux droits de l’homme (le Pacte International relatif aux droits civils et Politiques le 26 mars 1992, le Pacte International relatif aux droits économiques, sociaux et culturels le 26 mars 1992, la Convention Internationale sur l’élimination de toutes les formes de discriminations raciales le 04 février 1973). En ce qui concerne la thématique des LGBTQI, il a été fait mention par l’Assemblée Générale des Nations Unies spécifiquement aux Ministères des Affaires Etrangères que les Etats membres doivent appliquer la Déclaration des Nations unies relative à l’orientation sexuelle et l’identité de genre. Cependant, aucune législation n’encadre la discrimination envers les personnes LGBTQI. C’est dans cette optique qu’à travers cette formation, ALTERNATIVE a décidé d’élaborer un plan de plaidoyer dans le cadre de ce projet avec ce pool de plaideur afin de lutter contre les barrières structurelles (la stigmatisation, la discrimination, les VBG…) empêchant les personnes LGBTQI de bénéficier des services juridiques, médicaux et sociaux en Côte d’Ivoire.
FKS